Petit retour au dimanche 12 Septembre, où 4 de nos triathlètes ont pris le départ de l'Ironman de Nice ( 3,8 kms / 170 kms et 2400 de D+ / 42 kms )

Marceau Nourrisson, Nicolas Reczek,Julien Privat et Jean Philippe Annequin.

Une météo plus qu'estivale a permis à nos athlètes, de faire une course dans de bonnes conditions.

Départ à 7h30 pour les 3.8 kms de natation depuis la Plage des Ponchettes, face au Quai des Etats-Unis. sur 2 boucles, sans sortie à l’australienne.

Sur le partie vélo, passage par le Col de Vence et la surprenante côte des Pugets pour rejoindre St-Jeannet. Une montée irrégulière de 9 kilomètres à 3,3% de pente moyenne, avec des passages entre 10% et 15% .

Et pour finir, quatre aller-retours sur la mythique Promenade des Anglais le long de la mer.

Compte-rendu de nos Finishers

Marceau:  

« Le départ en rolling start et la grande distance à parcourir, ont fait que la natation a été très calme sans bousculade. Je sors en 1h04, c’est correct. Le vélo a été magique, avec de très bonnes sensations. Les kilomètres ont défilé, et je suis bien resté dans les zones de puissance déterminées avant. Le temps de 5h40 est supérieur à ce que j’avais fait en 2018, mais le parcours comportait 400m de D+ supplémentaires, soit 2300m de D+ au compteur à la fin, donc jusque-là tout allait bien.  Départ sur le marathon la fleur au fusil, le premier semi passe nickel, en essayant de me freiner en permanence, tous les voyants sont au vert ! Mais la chaleur, la déshydratation, des douleurs abdominales (et le retour de Nicolas !!!) ont mis fin à ce doux rêve, et m’ont fait basculer dans la douleur. C’est le jeu ma pov’ Lucette, c’est l’Ironman. Je finis tant bien que mal, poussé par ma famille. Le résultat final est tout de même super. Je me suis promis ce dimanche sur la promenade des Anglais, de ne plus jamais faire d’Ironman… mais je n’étais surement pas assez lucide pour prendre une telle décision J »

Marceau a travers cette course soutient l'association Vaincre la Mucoviscidose et a récolté des fonds sur une page de collecte :

https://mondefi.vaincrelamuco.org/projects/ironman-de-nice-fr 

Nicolas : "Je suis vraiment content de ma course, je réalise une natation à mon niveau (moyen), le nouveau parcours vélo est magnifique mais vraiment très exigeant où il faut bien gérer son effort sans s'endormir pour autant. Puis vient le marathon sur la prom, contrairement à ce qu'avait annoncé la météo ça a bien chauffé mais je me suis bien accroché pour faire un bon temps malgré tout. "

Jean-Philippe : Après deux reports-annulations en 2020 et une déconvenue en 2019, l’heure de la revanche avait bien sonné cette fois-ci. Du retrait des dossards l’avant veille au dépôt du vélo la veille, bien obligé de constater que l’organisation au cordeau de la société IRONMAN France n’est pas surfaite. Le tramway m’amène au petit matin sur la ligne de départ. Le départ prioritaire du format 70.3 nous donne de l’avance et j’ai largement le temps de déposer mes sacs de ravitos perso et de change, de procéder aux derniers réglages du vélo et d’enfiler la combi - un temps suspectée d’être interdite au vu de la température élevée de l’eau. Le départ du 70.3 se fait au petit jour sous les feux de Bengale, c’est plutôt spectaculaire. Après ça, c’est à nous. Les départs par sas sont bien organisés, je me place d’office dans le moins d’1h30. Le départ très fluide est moins spectaculaire que ce à quoi je m’attendais, aucun risque de se faire nager dessus. L’entrée dans l’eau est difficile à cause des galets, et je me dis que la sortie sera pire. Premier contact avec l’eau, je crois toucher les reflets argentés d’une méduse, heureusement ce n’est qu’un poisson qui tape mes lunettes. La première boucle se passe très bien, mer calme, juste quelques petits remous sur le retour. La deuxième boucle n’en finit pas, je commence à trouver l’eau trop chaude avec la combi , mais je tiens la durée escomptée. La sortie, comme redoutée, est calamiteuse. Je m’effondre, le type qui me soulève me demande si je ne veux pas y retourner . La T1 se passe bien. Je prends le vélo et je m’aperçois que j’ai oublié d’ôter mes protège-cales . deux gars devant moi se font sermonner par l’arbitre pour avoir chevauché leur monture avant la ligne  Leur erreur manque me déséquilibrer mais je m’élance. Le départ le long de la prom permet de prendre déjà le rythme même s’il est un peu long, avant la brutale ascension des Pugets. Des passages à 15% qui calment vite. Un gars y casse même sa chaîne. Un petit éboulement de terrain avec des roulades de cailloux sur la route, causé par un chien, me fait faire un petit écart. Plus de peur que de mal. Le parcours vélo est de toute beauté : le col de l’Ecre est redoutable, mais splendide, les gorges du Loup spectaculaires. Le ravito perso au km80 à Andonest remarquablement bien organisé : merci les petites patates qui me requinquent . Ce qui me frappe sur le parcours vélo , c’est la présence perpétuelle de spectateurs au bord de la route qui tous m’encouragent, parfois même en musique. Ça monte de façon régulière jusqu’au km140. On traverse des petits villages hauts perchés de toute beauté, le plus remarquable est sans doute celui de Greolieres, puisque les vélos passent carrément dans les petites ruelles pavées. On est dimanche, beaucoup de gens attablés en terrasse qui nous applaudissent et nous encouragent. Après Coursegoules, c’est quasiment tout en descente et j’approche ainsi les 23km/h escomptés. J’espérais viser les 4h sur cette CAP, mais au vu des sensations sur le premier, et sur le second tour, je sens que les 3h30 sont à ma portée. Pas de crampes en vue, je me suis alimenté toutes les demi-heures, je m’arrose, les jambes sont là. Mais il y aura quand même quelques alarmes entre le 25eme et le 35eme kilomètre, obligé de ralentir parfois pour ne pas risquer les crampes, qui, je le sens bien, me titillent un peu sans vraiment se déclarer, sans doute à cause de la chaleur, assez forte pour une mi-septembre en fin d’après midi. Je me contenterai d’un solide 3h40. On me parlait souvent du risque de monotonie et de ses conséquences psychologiques sur un tel parcours en 4 boucles, eh bien il n’en est rien, tellement l’ambiance est folle, même à la tombée de la nuit. Des gens partout qui vous encouragent et crient votre nom, c’est grisant. Et cette prom est si belle que l’ennui n’y a pas sa place; les nuances de lumières, de couleurs, les reflets de la mer au soleil couchant, les palmiers, les bravos et les sourires des gens n’entraînent jamais la lassitude, j’aurais même opté pour un 5e tour . Même le décollage des avions au niveau de l’aéroport, pourtant pas le meilleur aspect de Nice, arrive à participer à mon enthousiasme car ils sont les indicateurs de la fin d’une boucle. Les ravitos tous les 2 kms aident à tenir aussi la cadence, je prends tout à la volée, on m’arrose, on me porte, c’est fou . La ligne d’arrivée est juste fantastique. Les flashs, les paillettes, une lumière folle, les cris du speaker. Pas ressenti ça depuis Embrun en 2016. Et en plus avec un chrono largement en-deçà du temps que je m’étais humblement fixé : 13h12 et dans la première partie du scratch.  13h12 de pur bonheur, de vie, d’amour, d’échanges. Que c’est beau le triathlon !!! Bravo à tous les finishers, aux organisateurs et aux bénévoles.

Nicolas termine 60ème au scratch sur plus de 1000 participants au départ, en 10'26'04 ! Suivent Marceau, 99ème en 10'49'10, Julien, 208ème en 11'27'41 et Jean-Philippe , 602 ème en 13'12'18.

Résultats : resultsOverall.php (sportngin.com)

Photos https://photos.app.goo.gl/MwviLo3Fr2mk